Des robots volants miniatures pourront-ils polliniser les fleurs à l’avenir ? Les chercheurs en robotique du groupe Light Robots de l’université finlandaise de Tampere pourraient avoir planté les graines qui donneront vie à ce scénario de science-fiction. Leurs résultats étonnants ont été publiés dans Advanced Science. Grâce aux recherches sur les « polymères stimuli-réactifs » ou « polymères intelligents », ces matériaux qui réagissent aux changements de paramètres de leur environnement, les chercheurs ont développé des « fées artificielles ».
Les minuscules robots du projet Fairy (Flying Aero-robots based on Light Responsive Materials Assembly) se déplacent en se laissant porter par les courants d’air, à la manière des aigrettes présentes sur les graines, ou plutôt akènes, des pissenlits ! Cette stratégie qui leur permet de disperser leurs graines est appelée anémochorie. Les sortes de poils artificiels qui donnent au robot-fée cette capacité à planer se déploient lorsque celui-ci est touché par la lumière visible. « L’actionneur de ces structures est composé d’un élastomère liquide transparent lumino-réactif qui déclenche l’ouverture ou la fermeture des poils », explique Hao Zeng, l’un des auteurs de l’étude. Même si cette application ne semble pas prête à se concrétiser, l’équipe a notamment démontré que leurs fées artificielles font progresser la recherche dans la direction de la pollinisation artificielle.