Malgré les nombreux côtés positifs que l’impression 3D peut avoir dans de nombreux domaines, le sujet soulève également de nombreuses questions, surtout qu’il n’y a pas de limites à la création d’objets si l’on dispose des matériaux nécessaires.
Le problème des répliques d’armes
L’exemple le plus flagrant reste le cas de l’impression 3D du Liberator, un pistolet de calibre 9 mm développé par un étudiant de 25 ans : Cody Wilson. Le fichier a également été mis à la disposition de tous ceux qui le souhaitent, et malgré la censure rapide du fabricant de l’imprimante, il est toujours, et malheureusement, disponible sur les réseaux P2P.

Bien que l’objet en question soit en plastique, il a aussi rapidement montré ses limites physiques en explosant lors du deuxième test – la chambre de pression d’une arme à feu conventionnelle est mise à l’épreuve en termes de température – qui, dans le cas du Liberator, met en danger le propriétaire de l’arme ainsi que votre cible potentielle, mais cela reste une arme. Ce n’est cependant pas un premier tir d’essai, car le concepteur avait fabriqué quelque temps auparavant un fusil d’assaut AR-15 qui pouvait tirer six coups avant que l’arme n’explose également.
Mais quelque chose bloque vraiment le processus, d’autant plus que le lobby pro-armes Defence Distributed, qui soutient désormais le jeune homme, vient de lancer une campagne de financement participatif pour créer un moteur de recherche de fichiers imprimés en 3D qui pourra facilement trouver des armes et accessoires à imprimer. L’un des nombreux problèmes est que les imprimantes sont des bombes à retardement potentielles car elles ne disposent pas encore d’une véritable barrière de fabrication qui puisse permettre à quiconque ayant un minimum de connaissances (ou les fichiers appropriés) de faire plus que de simples « armes en plastique ».
De plus, la composition plastique leur permet d’être totalement indétectables par les détecteurs de métaux. D’où l’urgence d’imposer rapidement certaines limites techniques et légales aux imprimantes 3D pour des raisons de sécurité. D’autant que d’autres dérives sont également possibles dans les années à venir (drogues, faux certificats, médicaments, etc.).
Le plus grand concurrent de l’industrie : l’utilisateur
Le deuxième problème concerne la question de la propriété intellectuelle, à ce sujet nous ne pouvons que vous conseiller de lire un roman de science-fiction de Cory Doctorow, qui déjà en 2006 envisageait un avenir dans lequel les propriétaires d’imprimantes 3D seraient traqués. La raison ? Lorsqu’une imprimante 3D pourra reproduire n’importe quel objet, il arrivera un moment où, comme le téléchargement illégal de logiciels, de jeux vidéo, de séries, de films, de musique et de livres électroniques, le même problème se posera dans l’impression 3D. Il est important de noter qu’il existe également des inconvénients liés à l’utilisation d’imprimantes 3D, tels que la complexité de leur fonctionnement et l’entretien nécessaire. Pour en savoir plus sur les défis associés à l’utilisation d’une imprimante 3D, consultez cet article : Est-ce compliqué d’utiliser une imprimante 3D ?
Le principal danger pour les fabricants est que le consommateur n’en ait plus besoin. Pour l’instant le danger n’est pas encore totalement pris au sérieux car on ne connaît pas encore toutes les limites de l’appareil, mais la législation devrait progressivement s’adapter à l’évolution du marché de l’impression 3D. . Pour les protéger, les constructeurs veulent essentiellement s’appuyer sur la notion de droit d’auteur valable 70 ans dans le futur, au lieu de brevets limités à 20 ans dont la sécurité n’est pas toujours acquise. Parmi les inconvénients potentiels des imprimantes 3D figurent également des problèmes tels que des buses d’impression obstruées. Pour apprendre comment résoudre ce type de problème, consultez cet article : Comment déboucher sa buse d’imprimante 3D?
Car prenons un exemple simple : l’impression d’un smartphone de marque X. Théoriquement, pour rester dans un cadre parfaitement légal et ne pas porter atteinte à une marque déposée, il est désormais parfaitement possible d’imprimer une réplique de ce smartphone sans qu’aucun logo n’apparaisse à tous. Nul doute que la situation n’en restera pas là et que les fabricants d’imprimantes 3D imposeront des contraintes techniques à leurs utilisateurs. Certains fabricants commencent également à intégrer des logiciels avec des fonctions de contrôle et de surveillance. Pour en savoir plus sur les inconvénients des imprimantes 3D, consultez cet article : Quels sont les inconvénients d’une imprimante 3D ?